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La vie...du côté de l'art
20 janvier 2009

Troisieme extrait/Comme si de rien n'etait

Bon, si vous êtes attentif, vous remarquerez que cet extrait est au passé alors que les deux premiers sont au présent. Je sais... Le problème vient du fait que je n'arrive pas à choisir quel temps utiliser pour ce roman, il a été au passé, puis au présent, et je ne sais ce qui rend le mieux. Du coup ma dernière version sur l'ordinateur est un mélange improbable des deux, il va falloir que je choisisse et que je le relise en entier pour corriger ça, voires en plus les faiblesses que j'y décele, si je décide de l'envoyer à des maisons d'editions. Aurais je le courage/le temps ??
Merci pour vos avis, que ce soit pour le texte ou pour le temps que vous trouvez le mieux adapté !

[...]Et puis soudain, Loup la regarda.Vraiment. Pour la première fois depuis le début de cette soirée, et c’ était un regard étonnement tendre et compréhensif, même s’ il dura peu de temps, tellement que Nina douta de l’ avoir imaginé.
Seulement, il y en eut un autre du même genre. Plus tard, bien plus tard dans une boite dont Nina n’avait même pas retenu le nom, étonnée par tout autour, tant de lumières, tant de bruit, tant de gens, rien à voir avec les « Fêtes du village » qu’ elle avait connu.
Enivrée par les nombreux alcools qu’ ils avaient tous ingurgités, elle avait fini par danser, comme les autres, jusqu’à s’ en faire tourner la tête, les cheveux voletants, venant parfois fouetter son visage, tourner tourner tourner jusqu’ à ne plus voir les gens, leurs silhouettes, leurs mouvements électriques qui se mélangeaient et fusionnait.
A un moment, elle avait perdu de vue Loup et Basile, mais la présence de Lisa était toujours à ses cotés, alors elle continua, un peu chancelante, avec cette agréable impression que son cerveau était anesthésié par cet alcool, cette danse, et cette musique bruyante et répétitive, qu’ il lui offrait enfin un bref répit, ne plus penser, ne même plus avoir peur des oiseaux noirs.
Loup n’ aimait pas danser. Il était assis à leur table, devant les verres vide laissés par les autres, et le whisky-coca qu’il venait de recommander d’ une voix assurée. Il observait, de plus haut, les deux filles, Lisa, Nina, rieuses, belles, tellement qu’ il en eut un pincement au cœur, à l’ idée que tous les autres hommes
présents là, pouvaient les voir, comme lui. La beauté de Lisa n’ était certes pas pour lui une nouveauté, mais le charisme de cette adolescence du nom de Nina, ses mouvements -ravissants- de tête, cette manière qu’ elle avait de bouger –non qu’ elle dansât parfaitement, mais…- son visage soudain radieux, cette fougue, ici, dans cette boite, oui, cela était inédit.
Il but une autre gorgée de son verre, lentement, ne comprenant pas ce nœud qui naissait dans sa gorge, et s’ alluma ensuite une cigarette en pensant l’ aider ainsi à se dissoudre.
Mais cela ne s’ arrangea pas.
Au contraire, le nœud s’ amplifia et grandit lorsqu’ il aperçut ce garçon qui n’ avait d’ yeux que pour elle, la frôler plus que de raison.
Il n’ eut pas peur pour son Père, non. Il eut juste peur pour Nina, et pour lui un peu également, sans trop savoir de quoi exactement, ou sans oser se l’ avouer.
Il lui vint soudain à l’ esprit qu’ il fallait qu’ IL la protège. Qui le ferait, sinon ?. Son Père, parti une semaine sur deux ?
Sa jeunesse, sa fraîcheur, sa beauté si particulière, tout cela était une perche tendue pour tous les hommes, qui ne penserait qu’ à une seule chose, ne désireraient que cela en la voyant danser ainsi : avoir ce corps souple et chaud dans LEUR lit. Nina, qui les feraient se sentir plus jeunes, plus puissants, plus beaux, sa peau ambrée, délicate de jeune fille contre la leur, leurs sexes tendus, plongés dans cette fille fragile.
Une nausée furtive le submergea. L’ alcool ?
Il secoua la tête, puis l’ observa encore.
Et c’ est alors que naquit à nouveau ce regard-là, presque malgré lui, pas plus prévisible que la première fois, et que Nina, alors, tourna ses yeux vers lui . Figée, debout, droite, tout à coup –jurant parmi les autres qui remuaient toujours –Oh, elle est trop bien pour eux, se dit-il- le fixant au moment même où tous ces étranges sentiments naissaient en lui, et transparaissaient dans ses yeux, comme si elle avait senti, su, deviné, comme si son regard l’ avait brûlé.
Elle ne sut pas bien le définir, mais elle en fut troublée. Même s’ il ne fallait rien en laisser paraître, sauver les apparences, pas comme son Père , et puis elle sentait que cela pouvait l’ emmener sur une pente glissante. Une chute douce, excitante au départ, qui l’entraînerait dans un tunnel sans fond, trop vite pour qu’ elle puisse réagir, et puis se mettre à glisser glisser, sans fin.
Elle avait peur.
Alors elle crut bon de faire comme si ce regard-là n’ avait pas existé. Et puis, peut être l’ avait elle mal interprétée ?.
Se rassurer. Elle tourna les yeux, se fit happer par la foule grouillante comme une masse d’ insectes, la musique changea, les lumières aussi, violentes, stroboscopiques, si sombres, par intermittence.
Loup vit les contours de la silhouette de Nina disparaître, il but encore une gorgée, longue cette fois, de son alcool, et son cœur se glaça.
OUBLIE TOUT CA. [...]

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Commentaires
A
Merci Marie, ça me fait plaisir de te voir ici !<br /> Oui je t'avais dit je crois que j'adorais ce prénom et que le "héros" de mon dernier écrit s'appellait comme ça :D<br /> Comment va p'tit Loup au fait ? J'aimerais bien avoir de vos nouvelles, tu passes plus sur le forum ?<br /> Bises
M
c'est super, je viens de découvrie ton blog grace à celui de princesse Sasha ;-)<br /> ça me fait tout drôle de voir un personnage qui s'appelle "Loup"... ;-) je le ferai lire à mon fils plus tard!<br /> en tous cas moi qui suis une fan de romans, j'adore ton style!<br /> bisous
M
Et oui Aurore, tu t'exposes c'est normal d'avoir des retours mais aie, aie, aie cela ne doit pas toujours être évident à comprendre ou à entendre quand on est le nez dedans :-) Continue moi j'aime bien et puis tu n'es pas la première à faire des phrases un peu tortueuses mais c'est qui donne aussi le charme à tes extraits
A
Pour la phrase "Enivrée par les nombreux alcools qu'ils avaient tous ingurgités..." il me semble evident que Nina fait partie du "Tous". Cela dit tu as raison c'est sans doute un peu maladroit, je pourrais le remplacer par "Enivrée par les nombreux alcools qu'elle avait ingurgité, comme les autres..." ou un truc du genre.<br /> Pour l'autre phrase, syntaxe correcte ou non moi ça ne me choque pas. Ca m'arrive parfois de faire des phrase sans doute pas complètement correctes, genre des moments ou des mots se suivent sans ponctuation, ça donne un certain souffle et je pense qu'on peut parfois contourner certaines règles. Pas tout le temps, et pas n'importe comment certes, mais je pense que l'on comprend cette phrase non ? D'ailleurs je ne vois pas bien ce qui t'y choque en fait, la phrase est correcte si on supprime le point entre celle d'avant et celle là. J'ai en quelque sorte "coupé une phrase en deux" et ce, volontairement.<br /> Enfin pour le reste, je pense effectivement que tout est question de goût personnel. De plus, ce ne sont que quelques lignes d'un roman faisant 130 pages, tu ne sais pas quel lien ont ces deux personnages, ni ce qu'il se passe avant ou après, et j'essaye de publier des extraits "phares" révélateur de certains faits. J'ai bien conscience d'avoir beaucoup de failles encore dans mon ecriture, j'ai commencé ce roman il y a 4 ans et je planche encore dessus parce que certaines maladresses me sautent aux yeux maintenant, avec du recul. Cela dit,c'est un extrait que j'aime bien moi, en essayant d'être un tant soit peu objective...<br /> Merci pour ta critique un peu plus développée parce que ton premier commentaire sonnait plus comme un jugement un peu sec et pas très sympathique. Les critiques me font évoluer, après, je prends des choses et j'en laisse d'autre. Je corrigerais surement la phrase sur les alcools etc... mais j'aime le reste comme il est.
M
Je vais essayer de t'expliquer ce qui me dérange dans cet extrait. Tous ces adjectifs, cet emballement sensuel me laissent de marbre...A l'écrivain de créer l'atmosphère du roman et d'y plonger son lecteur. Suggérer, jouer sur les implicites... Ici, le lecteur est trop guidé, trop tenu par la main. Il se passe ça et c'est comme ça. <br /> De plus, je trouve l'action trop répétive et monotone. Il la regarde d'un regard spécial, elle fait de même, il recommence, etc.<br /> Par ailleurs, certaines phrases n'ont pas grand sens :"Enivrée par les nb alcools qu'ils avaient tous ingurgités, elle (...)". Comment pourrait elle être ivre des alcools que les autres ont bus ? Je ne vois pas.<br /> La syntaxe de la phrase suivante est incorrecte :"Plus tard, bien plus tard dans une boite dont Nina n’avait même pas retenu le nom, étonnée par tout autour, tant de lumières, tant de bruit, tant de gens, rien à voir avec les « Fêtes du village » qu’ elle avait connu. " <br /> Ceci n'engage évidemment que moi. Je me contente de te donner mon avis de lectrice.<br /> Salut,<br /> Marie.
La vie...du côté de l'art
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